Comment financer un projet de création d’entreprise ?

Le financement est un volet important lors du montage d’un projet d’entreprise. Il existe actuellement une large gamme de solutions permettant à un entrepreneur de financer son activité. Le choix doit dépendre de la nature du projet et de son besoin en financement.

Pour fonctionner, une entreprise a besoin d’investissements financiers. Ils contribuent à son développement et à sa performance, aussi bien en termes de fabrication, de marketing ou encore de communication.

Avant toute chose, il est important de connaître le montant des fonds à engager ainsi que les solutions possibles pour les obtenir. Une bonne évaluation permettra de sécuriser le démarrage de l’activité, d’anticiper les écarts de trésorerie à venir, mais également de donner du crédit au projet vis-à-vis d’éventuels investisseurs.

L’autofinancement

En choisissant l’autofinancement, l’entrepreneur investit son propre argent pour mener à bien son projet d’entreprise.

Lorsque sa situation financière le permet, utiliser ses propres ressources pour financer son activité peut être une option très intéressante pour le créateur d’entreprise. Cela ne lui coûte aucuns frais supplémentaires et les fonds sont disponibles immédiatement. Le dirigeant conserve alors son autonomie et peut travailler tranquillement sans la pression ni le contrôle d’un investisseur.

En outre, l’autofinancement est considéré comme un gage de sérieux. En investissant son propre argent, l’entrepreneur montre à ses collaborateurs qu’il croit en son projet et qu’il est déterminé à réussir.

Attention toutefois, car cette option peut fragiliser la trésorerie et mettre l’investisseur dans une situation délicate en cas d’imprévu. Il faut donc tenir compte de la capacité d’autofinancement et veiller à n’investir qu’à la limite de la perte acceptable.

L’autofinancement s’adresse aux sociétés rentables disposant d’une trésorerie importante.

Les banques et les établissements de crédit

Vous pouvez faire appel aux banques et établissements de crédit spécialisés pour financer une partie des actifs de l’entreprise.

Pour faire simple, il vous faut 3 choses pour que votre projet soit finançable par les banques :

  • Démontrer que votre projet est crédible : existence d’un marché, équipe de direction connaissant le secteur, etc.
  • Des actifs à financer : les banques ne prêtent aux petites entreprises que sur la base des actifs ou des flux de trésorerie historiques
  • Un apport en fonds propres permettant une répartition équitable des risques financiers entre la banque et les porteurs de projet

Le principal avantage du financement bancaire est que son coût est relativement faible en comparaison des fonds propres. Le principal inconvénient est que vous devrez vous conformer aux échéanciers de paiement des intérêts et de remboursement du principal.

Il existe ici un grand nombre de produits spécialisés à votre disposition : du découvert à l’emprunt en passant par le crédit-bail. Nous avons regroupé la présentation du fonctionnement et du coût de ces produits dans les 2 guides suivants :

  • le financement des investissements
  • le financement du cycle d’exploitation

Incubateurs d’entreprises

Les incubateurs d’entreprises ciblent habituellement de jeunes entreprises de haute technologie à diverses étapes de développement. Il y a aussi des incubateurs de développement économique local qui se concentrent sur la création d’emplois, la revitalisation, ainsi que l’offre et le partage de services.

Les incubateurs invitent souvent des entreprises naissantes ou en voie d’être créées à partager leurs locaux et leurs ressources administratives, logistiques et techniques. Par exemple, un incubateur peut mettre ses laboratoires à la disposition d’une nouvelle entreprise afin de lui permettre de développer et de tester ses produits à moindre coût avant d’en amorcer la production.

Une entreprise demeure généralement deux ans dans un incubateur. Lorsque son produit est prêt, elle quitte normalement l’incubateur pour en amorcer la production industrielle et voler de ses propres ailes.

On trouve souvent les entreprises en incubateurs dans des secteurs de pointe comme la biotechnologie, les technologies de l’information, le multimédia, ou la technologie industrielle. Elles jouissent de meilleures chances de survie pendant une période de cinq ans.

Anges financiers

Les anges financiers sont généralement des gens fortunés ou des cadres d’entreprise à la retraite qui investissent directement dans des PME appartenant à d’autres. Ce sont souvent des leaders dans leur domaine. Ils font profiter l’entreprise de leur expérience et de leur réseau de relations, mais également de leurs connaissances techniques ou de leur savoir-faire en gestion.

Subventions

Puisqu’il n’est pas toujours facile d’innover, des organismes gouvernementaux offrent de l’aide aux entreprises canadiennes. Le financement fourni peut servir à payer les dépenses liées à la recherche et au développement, au marketing, aux salaires, à l’équipement et à l’amélioration de la productivité.

Une subvention est une somme d’argent accordée à certaines conditions et que vous n’avez pas besoin de rembourser. Cependant, l’entreprise qui reçoit une subvention est légalement tenue de respecter les conditions d’octroi, sans quoi elle risque de devoir la rembourser. De plus, lorsqu’un organisme gouvernemental accorde une subvention à une entreprise, il n’est pas rare qu’il lui fournisse du financement supplémentaire si elle répond aux exigences.

Les fonds d’investissement

Aussi appelés « fonds communs de placement », les fonds d’investissement sont des organismes constitués d’épargnants et d’investisseurs qui mettent en commun des sommes destinées à être investies en capital dans des entreprises. Chaque fonds d’investissement se spécialise dans un secteur d’activité.

L’entrepreneur peut demander un financement en capital-risque pour démarrer son projet. Ainsi, le fonds d’investissement devient actionnaire de l’entreprise et dispose d’un pouvoir de contrôle sur les activités.

Comme tout investisseur, un fonds d’investissement analyse le projet avant d’accepter de le financer.

Le crowdfunding

Le crowdfunding, appelé aussi « financement participatif », est un moyen de financement portant sur une collecte de fonds auprès du grand public. L’entrepreneur fixe la somme qu’il souhaite atteindre, puis convainc les particuliers et les personnes morales d’y contribuer par petits montants.

L’entrepreneur définit la forme de crowdfunding qu’il sollicite :

  • Des dons sans contrepartie ou avec contrepartie symbolique.
  • Des avances sur une commande du produit/service que l’entreprise proposera.
  • Des prêts avec ou sans intérêts.
  • Des investissements sous forme de capital ou d’obligations.

Ce mode de financement offre aux entrepreneurs la possibilité de financer des projets qui n’ont pas convaincu les investisseurs classiques. Par ailleurs, les personnes prenant part au crowdfunding sont généralement enclines à s’investir dans le projet, à suggérer des pistes d’amélioration ou à promouvoir l’entreprise sur leurs réseaux sociaux.

Toutefois, avoir recours au crowdfunding a un coût non négligeable qui comprend :

  • Les dépenses de la campagne (vidéo de présentation, articles publicitaires).
  • Les récompenses en contrepartie des dons.
  • Les commissions prélevées par la plateforme de crowdfunding.

Le crowdlending

Le crowdlending est une forme de financement participatif, suivant le même principe que le crowdfunding, mais portant exclusivement sur les prêts.

Les particuliers et les entreprises intéressés par le projet versent leurs contributions. À la fin de la campagne, si la collecte n’a pas permis d’atteindre le montant souhaité, les montants investis sont restitués aux personnes contributrices. À l’inverse, si la campagne est réussie, les investisseurs reçoivent un contrat de prêt et n’ont plus qu’à attendre les échéances de règlement pour recevoir une partie du capital et les intérêts y afférant.

Les prêts accordés via une plateforme de crowdlending présentent bien souvent des taux d’intérêt plus intéressants que ceux pratiqués par les établissements bancaires. Par ailleurs, l’entreprise bénéficie là encore d’une publicité pouvant attirer davantage d’investissements financiers ainsi que de futurs clients.

Le principal risque du crowdlending est que l’objectif de financement ne soit pas atteint, car les coûts liés à la campagne constituent une perte irrécupérable si la levée de fonds n’aboutit pas. Attention également aux taux d’intérêt qui peuvent ne pas correspondre à la capacité de remboursement de l’emprunteur et le conduire à des difficultés financières.

Ces deux méthodes de financement participatif sont tout particulièrement adaptées aux créateurs et repreneurs d’entreprises, aux PME et jeunes entreprises innovantes, qui peuvent faire face à des difficultés pour lever les fonds nécessaires à la mise en œuvre de leur projet via les modes de financement « traditionnels ».

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